Fermée à la suite d’un échec pour le moins cuisant, la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon a récemment rouvert ses portes ! Sous l’impulsion d’une nouvelle équipe, le lieu offre un parcours inédit destiné aux gourmands de tout bords. A la hauteur de leurs attentes ?
Quand on parle cuisine et dégustation nos sens se mettent en éveil. La vue, l’odorat, l’ouïe bien sûr, le toucher parfois, et et bien évidemment, le goût. Un bon petit plat bien préparé offre toujours de quoi s’émerveiller de multiples manières. Alors, forcément, quand une ville comme Lyon ouvre une Cité internationale de la Gastronomie on s’attend à ce que la scénographie ait le bon goût de mobiliser nos sens.
Nouvelle recette
Dans la première version de la Cité, on était loin du compte. L’échec était même franchement total. Et à 12 euros le billet à l’époque, le moins que l’on puisse dire c’est que l’expérience restait en travers de la gorge façon gousse d’ail avalée sans réfléchir. Résultat ? Après seulement quelques mois et plus d’avis négatifs qu’il n’y a de grains de riz dans une boîte d’un kilo, le lieu fermait honteusement ses portes.
Deux ans plus tard, la Cité Internationale de la Gastronomie accueille à nouveau du public. Avec une toute nouvelle exposition longue durée. Intitulée « Banquet », la mise en scène joue la carte de la sensorialité. Un premier bon point. Dès le départ, les visiteurs se retrouvent dans la peau d’apprentis cuisiniers. Et découvrent les grands concepts de l’art de préparer de bons petits plats. De la chimie bien sûr, mais aussi de l’art subtil de bien manier les différents ustensiles nécessaires aux préparations. L’espace est ludique, interactif, et propose de nombreuses astuces et autres animations. Revers de la poêle à frire, il faut parfois s’armer de patience pour accéder à certaines activités.
Plein de bon sens
Dans un deuxième temps, on passe au goût et à l’odorat. Tenter de retrouver les parfums des madeleines de couleur reçues à l’entrée est plutôt bien vu, de même que la dégustation de carrés de chocolat, que l’on apprend à déconstruire subtilement. Un peu plus loin, des espaces olfactifs nous proposent de retrouver là l’odeur d’une célèbre chaussette fromage, ici d’une épice bien connue mais pas si simple à identifier. On s’amuse, on joue, on réussit parfois, on échoue souvent. On passe un véritable bon moment.
Enfin, après deux scénographies particulièrement réussies, vient le moment de se mettre à table. Au sens propre. Par groupes de 18 personnes. Pour un spectacle en vidéo-mapping un peu plus discutable niveau intérêt. Pour le dire très franchement, on s’ennuie un peu à regarder des animations pas folichonnes projetées à même la grande table. L’idée est plutôt bonne, l’exécution plutôt sympa mais on ne comprend pas vraiment pourquoi ne pas finir ce joli parcours sur une dernière note gustative.
Ne faisons pas la fine bouche. Dans sa nouvelle version élaborée par la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Cité Internationale de Gastronomie est une réussite. Mieux pensée et mieux construite. On sent que l’immense déception initiale a servi de socle pour construire quelque chose de bien plus abouti. Que les nombreuses critiques ont été entendues et surtout écoutées. Pour une année environ, l’exposition Banquet offre de quoi changer totalement d’avis sur la Cité. Et, forcément, on a très hâte de voir ce que ce lieu prestigieux, niché au coeur du Grand Hôtel-Dieu, nous offrira par la suite.
Cité internationale de la Gastronomie Grand Hôtel-Dieu Du mercredi au dimanche Envie de bien manger ? La rubrique Food d'Une vie à Lyon est là pour vous guider !