Dans la longue liste des week-ends découvertes d’une ville ou d’une autre Dijon n’était pas, loin s’en faut, prioritaire. Et puis par un phénomène assez étonnant appelé la vie, les équipes d’Une Vie à Lyon se sont retrouvées à arpenter les rues de la capitale de la Bourgogne.
En matière de tourisme et découvertes il y a ce que l’on appelle les villes évidences, comme Paris, Bruxelles, Amsterdam, New-York et tant d’autres bien connues. Ces villes là, tout le monde se doit de les avoir parcourues au moins une fois dans une vie. A côté de cela co-existent d’autres villes un peu particulières. On va les appeler ici les villes produits ou villes spécialités. Par exemple Agen et ses ? Vous l’avez ? Bravo. Montbéliard et sa ? Oui voilà. Et dans le panier ou plutôt dans le pot on peut ajouter Dijon sans forcément s’étaler sur la question de savoir à quoi l’on fait référence. Tout le monde l’a de toute façon bien compris.
Dijon n’est donc pas, loin s’en faut, une ville évidence mais une ville automatiquement associée à autre chose que sa propre existence. De fait, Dijon n’est jamais vraiment priorisée dans les villes à visiter. Et pourtant, on parlera ici de rues charmantes, de rencontres adorables et de très très bonne cuisine. Tout ce qu’il faut pour recommander un petit tour dans cette cité un peu particulière et parfois un peu froide de prime abord. Une ville que l’on va explorer grâce à un parcours habile concocté par l’Office du Tourisme de Dijon.
Découvrir Dijon grâce au parcours de la Chouette
Le parcours de la Chouette présente en réalité deux parcours, un court et un long, de manière à dévoiler les essentiels de Dijon. C’est un excellent moyen de découvrir bon nombre d’hôtels particuliers (et dieu sait qu’il y en a un paquet à Dijon) et de jolies rues et ruelles. Le chemin nous fait également passer par tout un tas de lieux incontournables. Comme la magnifique Place Darcy, les sublimes et animées Halles gourmandes situées au coeur de la ville, le prestigieux Palais des Ducs de Bourgogne, la Tour Philippe Le Bon et bien sûr, l’incontournable Chouette censée porter bonheur. On ne fera pas ici tout le détail du parcours mais on recommande fort tant tout est clair et bien pensé. Comptez tout de même 4 à 5 heures pour faire la totalité du parcours long en prenant bien le temps d’en profiter.
Déguster Dijon avec ses très bons restos
En concurrence directe avec Lyon dès que l’on parle gastronomie, Dijon a effectivement de quoi séduire les estomacs. Par un habile travail d’enquête approfondie nous avons commencé par l’excellent La Menuiserie, tout bio, veggie friendly et au personnel tout en sourire et sympathie. On recommande très fort. Ensuite, et sur les bons conseils d’une Auvergnate (allez comprendre…) c’est Monique qui relevait le lourd défi de succéder à cette très belle première expérience gustative. Là encore, la bonne humeur et la qualité des plats en mettent plein les yeux et les papilles.
S’éloigner et s’aérer autour du lac Kir
En quittant le centre de Dijon et sans non plus crapahuter pendant des heures, on peut rejoindre le magnifique lac Kir. L’endroit est particulièrement beau, très arboré d’un côté, beaucoup moins ombragé de l’autre. A noter, en passant, que l’un des caractéristiques de Dijon est de cruellement manquer de vrais beaux espaces verts rapidement accessibles. Ici, on respire, et on en prend plein les yeux. Et le retour dans Dijon se fait tout en douceur en arpentant la jolie promenade de l’Ouche.
Admirer le magnifique Jardin Botanique de l’Arquebuse
S’il fallait une démonstration du côté petit bourgeois de Dijon et ses alentours, le Jardin Botanique de l’Arquebuse suffirait à lui seul. Carré, millimétré, parfaitement entretenu, tout sent ici la démonstration de force tranquille. Et ça fonctionne, tant il est pratiquement impossible de ne pas admirer un endroit aussi propre sur lui. A lui seul, le Jardin Botanique de l’Arquebuse incarne une mentalité faite de retenue, de politesse et de rigueur. Une mentalité dont on sent qu’elle a forgé la ville à travers les siècles et dont elle se défait peu à peu.
Se cultiver au Musée des Beaux Arts de Dijon
En plein coeur de Dijon, le Musée des Beaux Arts offre deux spectacles à lui seul. L’architecture extérieure tout d’abord, assez incroyable, faite de cette pierre élégante qui prend si bien la lumière. Et puis les salles d’exposition à proprement parler et où l’on retrouve tout ce qui fait l’essence d’un excellent musée consacré aux Beaux-Arts. Attention : il n’est pas toujours facile de se repérer à l’intérieur du Musée. On conseille vivement le plan et même les échanges avec le personnel. Car de nombreuses salles sont en réalité des impasses forçant à revenir sur ses pas pour se rendre dans une salle que l’on croyait voisine en se référant au plan. Attention (bis) : l’endroit est gigantesque et il est très facile de s’y perdre pendant une journée entière. Une dernière chose : le petit square arboré situé sur les flancs du Musée est sans doute l’un des plus beaux endroits de la ville.
Repartir avec un souvenir incontournable de Dijon
On avait réussi à ne pas en parler jusque-là mais on n’y échappera pas. En posant les pieds à Dijon tout le monde veut repartir avec son gros pot de saucisses, non, zut, de moutarde. Peu importe que la moutarde de Dijon soit une simple recette (on peut faire de la moutarde de Dijon à Montréal…). Et pas une AOP. Pour l’une des meilleures, il suffit de se rendre à la boutique Edmond Fallot, située à deux pas de la célèbre Chouette. Aux côtés de la traditionnelle moutarde de Dijon on trouvera de multiples variétés du célèbre condiment à tout un tas de parfums différents. De la moutarde de Bourgogne (IGP celle-là) Et même des biscuits, des chips, enfin tout ce qui peut être aromatisé à la moutarde. A noter, pour briller en soirée, qu’Edmond Fallot n’est même pas une marque dijonnaise. Mais une entreprise de Beaune, connue pour être la vraie capitale des vins de Bourgogne.
Et la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, dans tout ça ?
Un peu comme à Lyon avant la nouvelle version, la Cité Internationale de la Gastronomie de Dijon n’a pas, loin s’en faut, bonne réputation. Trop muséale et peu expérientielle indiquent les nombreux (mauvais) avis laissés par les visiteurs. De quoi dissuader d’aller vérifier. Cependant, on conseille tout de même d’aller admirer le bâtiment à l’architecture audacieuse mêlant l’ancien et le contemporain. Ou l’espace restauration en cour intérieure, là aussi très impressionnant. Pour le reste, chacun jugera en fonction de son enthousiasme face à cet espace culturel d’un nouveau genre.
Comment se rendre à Dijon à partir de Lyon ?
Par le train ! Dijon est très bien connectée à Lyon par une ligne de TER (Vienne – Dijon) et bien évidemment par le TGV. Comptez deux petites heures de trajet en TER. Donc il est même tout à fait possible de découvrir Dijon en une journée. Mieux vaut tout de même rester deux jours pour profiter au mieux de la ville et de ce qu’elle a à offrir. Précisons tout de même que la voiture est une option pour rejoindre Dijon à partir de Lyon. Mais vu la facilité et la rapidité pour s’y rendre en train, autant utiliser ce moyen de transport plus propre.
Et LA question : faut-il aller à Dijon ?
En matière de villes à visiter, l’offre est pour le moins pléthorique. Mais on l’aura compris, en s’avérant facilement accessible et plutôt riche, Dijon se doit d’être visitée. Et parcourue. En long en large et en travers. Tout en gardant bien en tête ses quelques défauts. Un peu froide par son architecture. Un peu distante par le poids de son histoire. Dijon reste une ville magnifique, avec des gens enthousiastes et adorables et où l’on mange particulièrement bien. Bref, pas une ville évidence, mais une ville à voir, et à expérimenter. Loin de se résumer à sa seule spécialité.
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