Il n’aura fallu qu’une nuit à JCDecaux pour offrir 4000 Vélo’v flambant neufs à Lyon. Une prouesse qui n’a de sens que si le nouveau modèle ravit les usagers. Pour autant, le risque de décevoir semble faible, tant l’ancien Vélo’v était souvent vu comme un éléphant à pédales. Le petit dernier lui, joue la carte de la légèreté, et de la liberté.
Les vélos en libre service sont la promesse d’une vie tout en souplesse. On emprunte une petite reine à un endroit, on la dépose à un autre. Pas de cadenas à trimballer, aucune contrainte, le rêve. Et on ne le sait que trop bien à Lyon, première ville – au monde – à avoir déployé un réseau à grande échelle. Le seul problème c’est que la position de précurseur crée mécaniquement celle d’ancêtre au fil du temps. Résultat, des vélos vieillissants et un service forçant à passer par la borne principale, engendrant sur les spots les plus courus, d’interminables files d’attente.
Un problème réglé depuis mai dernier avec la nouvelle application Vélo’v. Un premier pas vers la liberté, avant le plus important : les nouveaux vélos. Ces derniers sont arrivés d’un coup d’un seul, en une petite nuit. Plus élégants, plus fins, ils sont également allégés de 2,3 kilos nous dit-on. Encore faut-il voir ce que cela donne à l’utilisation. Premier bon point, les petits nouveaux sont très élégants, plus fins et donnent envie. Deuxième bon point, on les prend aussi facilement que les anciens, grâce au déverrouillage instantané via l’application.
Le même en beaucoup mieux
La légèreté promise se sent d’ailleurs tout de suite, dès le retrait. Avant, il fallait tirer le vélo en faisant un effort musculaire. Désormais, l’heureux élu semble presque vouloir s’extraire de sa condition de lui-même pour filer découvrir le vaste monde. L’installation est aisée (c’est un vélo…) et chaque modèle est équipé d’une excellente manette de réglage pour la selle. On retrouve la sonnette à gauche du guidon et le boîtier à 3 vitesse sur la droite. Jusque-là, on n’est pas bousculé, un Vélo’v reste un Vélo’v.
C’est surtout aux premiers coups de pédales que l’on sent la différence. Pas que l’on avance bien plus vite qu’avant, les pédaliers résistent d’ailleurs un peu trop, mais côté maniabilité, il n’y a pas de comparaison possible. Le nouveau Vélo’v, on en fait tout simplement ce qu’on en veut. Changer de direction est un plaisir et le destrier suit nos décisions comme s’il faisait partie de nous. En quelques minutes à peine, le nouveau modèle est adopté et l’ancien complètement oublié. On prend réellement beaucoup de plaisir sur ce Vélo’v nouvelle génération. Mais attention ! Il reste toutefois bien plus lourd qu’un vélo traditionnel. Le prix à payer pour assurer des dizaines de milliers de trajets, et résister à l’usure du temps.
Peut mieux faire
Séduisant, agréable et presque vivifiant, le nouveau Vélo’v n’est hélas pas tout à fait complet. L’antivol manque ainsi à l’appel. Il sera déployé en septembre prochain et promet un déverrouillage d’une souplesse jamais vue. On a hâte, mais en attendant, il faudra obligatoirement reposer le vélo en station même pour un arrêt minute. Le retrait via la carte d’abonné sur le guidon n’est pas non plus actif. Là, il s’agit d’un faux problème, étant donné que l’application fait largement le boulot. Quant au support smartphone, il demandera lui aussi un peu de patience avant de pouvoir être utilisé.
Incontestablement, le Vélo’v nouvelle génération est une réussite. Plus léger, plus maniable, plus adapté aux différentes morphologies et forces de chacun, il frôle la perfection. Bien sûr, on aurait aimé voir des modèles à assistance électrique (prévus pour 2020), de nouvelles stations, surtout en grande périphérie (elles arrivent bientôt !), ou la totalité des services présents dès le premier jour. D’ici peu de temps, tout sera opérationnel, et l’on prendra alors encore plus de plaisir à enfourcher le nouveau Vélo’v.
Pour compléter, nous avons publié d’autres articles sur Vélo’v. Comme le test du Vélo’v électrique (e-Vélo’v), une comparaison avec les trottinettes en libre service, les astuces indispensables à connaître ou encore un panorama de l’application mobile.
Alors clairement je ne suis pas d’accord. Les nouveaux Vélo’v sont peut-être plus légers, mais du coup il font vraiment plastiques et donnent une impression de fragilité.
La manque de cadenas est un réel problème. Samedi matin je suis allé à la Poste, il n’y avait pas de places aux alentours (surtout que l’appli n’est pas tout à fait temps réél il semblerait…), j’ai du faire presque la moitié du chemin à l’envers pour déposer mon vélo. Quelle perte de temps.
La selle est également moins confortable que la précédente.
Mais surtout, on roule beaucoup moins vite qu’avant (et je suis loin d’être le seul à le dire…). La 3ème vitesse est très dure, il faut vraiment forcer pour avancer. J’ai lu quelque part que ça serait parce que les freins ont été trop serrés en usine, j’espère que c’est une blague…
Enfin, dernier point de mécontentement, les tarifs qui augmentent en même temps que la durée d’utilisation diminue, trop sympa.
Le seul point positif c’est l’appli qui est cool (même si elle bugue pas mal), avec notamment le décrochage du téléphone, mais ce n’est visiblement pas lié aux nouveaux vélos…
Les verrouillages arrivent à la rentrée, c’est sans doute frustrant mais n’ayant jamais utilisé l’antivol en plusieurs années de Vélo’v, son absence ne me gêne pas… Mais dans tous les cas ce sera déployé courant septembre tout comme la prise du vélo en passant la carte sur le guidon ou le service de réservation (via l’app, avec un délai de 5 minutes).
Le côté plastique/fragile je l’ai pas ressenti du tout. Pour la vitesse je suis d’accord mais je pense qu’ils vont régler le problème, qu’il vienne des freins ou des pédaliers, c’est une affaire d’ajustements. Le modèle va être déployé dans le monde entier ensuite, on essuie quelques petits plâtres, c’est pas bien grave !
En partie d’accord avec Anthony : bien que plus léger, j’ai ressenti dès la première utilisation comme une résistance dans le vélo, qui ne semble pas du « au braquet » mais plutôt à une sorte de frottement en effet, comme sur certains vieux Vélo’v.
Pas d’accord par contre avec la partie de l’article qui dit que l’appli suffit et qu’il n’y a pas besoin de déverrouillage via la carte.
Ça sous-entend qu’il faut :
1- avoir un smartphone
2- qu’il soit récent (l’appli ne fonctionne pas sur les anciens Android)
3- avoir encore de la batterie, sinon tu rentres à pieds
4- laisser tout le temps le GPS allumé
La carte, c’est léger, sans batterie, ça se prête…
Autre point un peu gênant : ils ont bridé le » rayon de braquage » : le guidon tourne pas assez je trouve. Autant en roulant ça n’est pas embêtant, autant pour ranger le Vélo’v, lui faire faire demi-tour etc. ça gêne un peu.
Pour le réglage de la selle, pour l’instant c’est que du bonheur ! Pourvu que ça dure et qu’il ne devienne pas impossible de la bouger comme 9 anciens vélo’v sur 10.
Hello, je réponds juste sur l’app smartphone : toutes les stations mises à jour (avec l’écran 15″) ont un port USB pour brancher le smartphone s’il n’a plus de batterie. Oui il faut avoir le câble avec soi, mais ils y ont quand même pensé 🙂
Ensuite le déverrouillage par carte (sur le guidon) arrive à la rentrée donc ça va on n’est pas sur un vrai gros problème pour les gens avec un vieil Android…